Oh, Snap ! Est un podcast créé par DotPone.

Voici le résumé de l’épisode un et le lien pour tous ceux qui veulent l’écouter (en anglais) :

https://www.youtube.com/watch?v=ebjQ6Q63s4I&list=PLF4_X7FZDoPg6fAmtvspIlRBF4RLBu-zY&index=4

Firescorpio prend de jolies captures d’écran et les transforme en posters. L’interview doit nous permettre de mettre en lumière les process derrière ce hobby ainsi que les motivations qui l’ont poussé à commencer cette pratique. Durant l’interview nous apprenons que le Dot de DotPone vient du jeu vidéo ‘.hack’.

Firescorpio possède dans la ‘vraie vie’ deux spécialités qui sont le design graphique et le cinéma. C’est une information qui me paraît importante car il essaie d’avoir une approche professionnelle lorsqu’il effectue de la photographie virtuelle. Il s’inspire donc de ses connaissances pour travailler particulièrement la composition ainsi que le rendu final qu’il souhaite obtenir.

Initialement, Firescorpio a commencé à étudier le design graphique car il était fan des posters de films qui l’inspiraient beaucoup.

Cela s’en est ressenti durant ses études car dans sa discipline, il y a une chose dans laquelle il était particulièrement bon : la réalisation de posters.

Et c’est la raison pour laquelle les images qu’il prend sont toujours verticales, comme elles le seraient sur un poster. Le premier jeu dans lequel il a utiliser un mode photo est « La Terre du Milieu : L’Ombre du Mordor ». Mais avant d’utiliser un mode photo, il faisait déjà des premiers screenshots sur le jeu BioShock Infinite. Il avait acheté son premier PC de gaming et pouvait lancer le jeu à pleine puissance et semblait impressionné par le rendu. Il a ensuite continué à réaliser de telles captures d’écran puisqu’à l’époque, soit les modes photos n’existaient pas, soit il ne les connaissait pas. C’est notamment le cas de sa première utilisation qui a en fait été accidentelle. Il a ensuite commencé à utiliser ces modes, à réaliser des expérimentations, ajouter des filtres…

Il raconte ensuite comment il a vu progresser les modes photos, et notamment le potentiel qu’ils arrivaient à faire ressortir des jeux. Il cite notamment Assassin’s Creed Origins comme étant un des premiers jeux ou ce mode faisait la différence. Au fur et à mesure de ses découvertes, il a commencé à uploader ses images en ligne, notamment sur les réseaux sociaux, et est alors tombé sur la communauté des photographes virtuels qui était déjà assez active. Le mot photographie l’a alors initialement dérangé car il pratiquait de la photographie dans le ‘vrai monde’ et c’est pour lui quelque chose de complètement différent.

Il a alors vu que son style, ce qui l’intéressait lui était différent d’une bonne partie des photographes virtuels. En effet, là où beaucoup de personnes commencent en réalisant de la photographie in-game de paysage, lui, ce qui l’intéressait était des images verticales, des portraits austères à la première personne en gros plan, ou encore avec des mouvements d’action. Il a fait beaucoup de photographies de skateurs dans l’un de ses jobs et c’est là ou il a réellement appris à capturer le sens du mouvement sur une image. C’est aussi ce qu’il essaie de retranscrire dans ses photo-ingame.

C’est notamment pour cela qu’il aime photographier virtuellement Spiderman qu’il voit comme un danseur.

Dotpone revient ensuite sur le fait que de nos jours, et à l’inverse des débuts de Firescorpio, une majorité de personne (au moins sur Instagram) réalise des images in-game verticales, là ou Dotpone continu encore de poster des images horizontales.

Firescorpio donne ensuite une des raisons qui doit aussi pousser les marques et les éditeurs à s’intéresser aux modes photos : la publicité gratuite que cela leur fait. Il prend pour exemple une discussion avec un de ses amis travaillant avec des influenceurs qui était très surpris de voir qu’il faisait ça gratuitement. Notamment parce qu’on pouvait retrouver plus de 1000 commentaires qui indiquaient vouloir acheter un des jeux qu’il venait de mettre en avant en raison de sa ou ses captures. Ce qui est intéressant est notamment que les personnes ne se disent pas qu’ils vont acheter le jeu pour le mode photo, mais juste que cela à l’air cool et qu’ils ont envie d’y jouer.

La raison est pour Firescorpio que chaque Photographe de jeu essaie de capturer la beauté de ces mondes virtuels. Il essaie ainsi de toujours capturer l’essence du jeu et de ne pas en sortir pour que cela reste fidèle à ce qu’est le jeu, et cela ne l’empêche pas de faire dans l’hyperréalisme ou autre pour autant.

FireScorpio parle ensuite de l’importance et de l’impact qu’a eu pour lui le fait d’être mentionné par le Directeur Artistique du jeu Ghost Of Tsushima. Car il ne s’agissait pas simplement d’un retweet à la va-vite. Il s’agissait de marquer personnellement le fait de valider que les créations de FireScorpio étaient réellement du bon travail. Cela montre aussi qu’un Directeur Artistique d’un des jeux les plus en vue du moment peut s’intéresser à la photographie in-game.

FireScorpio nous donne ensuite un détail intéressant sur son process de réalisation des captures d’écran à travers les photos modes : il fait en sorte qu’à chaque fois, ce qu’il parvient à enregistrer à l’écran aurait été extrêmement couteux à réaliser dans la vraie vie. Que ce soit parce que le shot aurait nécessité un objectif incroyablement cher, des ajouts de projecteurs pour les lumières… Je pense qu’il s’agit ici d’une déformation professionnelle deFire Scorpio qui voit très bien le coût que peuvent représenter certaines images dans la vraie vie car il a dû lui-même en réaliser certaines…

Par exemple, l’image suivante de Spider-Man qui semble presque en train d’effectuer du breakdance aurait pu couter de $2000 à $5000 à réaliser dans le réel. FireScorpio nous donnes toutes les raisons techniques (le matériel, le staff et le temps nécessaire principalement) qui font que le shot aurait coûté aussi cher (je vous invite à regarder directement la vidéo si vous voulez en savoir plus sur ce point).

Source : https://www.instagram.com/p/CBmJPsKgrj_/

Pour faire simple, il aurait au moins fallu deux à trois jours de shots selon lui pour réussir à réaliser une telle image.

On sent que la connaissance des coûts et de la complexité technique qu’auraient engendrés ces photographies dans le réel sont une motivation très puissante pour lui. Le fait de se dire qu’il peut s’essayer à pratiquer tout une partie de ces choses à partir des simples modes photos rendent ce sujet passionnant pour lui. DotPone évoque ensuite un point très intéressant, il observe que FireScorpio prend principalement des shots à travers les consoles, et que dans les faits, les rendus sont souvent beaucoup plus impressionnants et n’ont rien à voir lorsqu’ils sont réalisés à partir de PC.